J’avoue on était en pente
Mais je roulai à pas plus de cinquante
Et puis un phare, de la lumière, un virage
La dernière seconde fut posée sur vos visages
Juste le temps de ne penser à rien
Ma femme, mes gosses, ma famille, mon chien
Je me voyais un bras tendu vers le haut
Et puis deux minutes après : silence radio…
Deux mois commencent à éclorent
Le printemps se fait sentir
Personne ici ne pensé
Que j’allais m’en sortir
Une femme en blanc
Me dit qu’il faudra du temps
Pour réapprendre à manger, à boire et à vivre…
Mes esprits à peine en place
Et voilà qu’on me menace
Me posant milles questions
Me faisant répéter mon prénom
Stop ! Disais-je en hurlant
Je ne sents pas la main de ma femme
Le rire de mes enfants
Partis envolés avec un amant ?
Ou tout simplement dans le couloir
Partis se chercher à boire ?
Et puis une lumière aveuglante
Un flash-back sur cette satanée pente
Et dans ce brouhaha immense
« Etais-je le seul à avoir eu de la chance ? »
J’arrête un médecin
Le harcelant de questions
Lui parlant de ma femme
Entre deux prises de tensions
Il me répondit tristement
Mais avec une certaine élégance
« Monsieur, je crois vraiment,
Que vous êtes le seul à avoir eu de la chance »