Marée basse
A cet instant où doucement
La mer au loin rejoint le ciel
Sous les paillettes du doux chauffant
Nous laissant seuls avec le sel
Le sable au corps la larme à l’œil
Le vent témoin qui nous raconte
Et sur le cœur plus une feuille
Pas algue verte ni même blonde
Rien à dire rien à faire
Plus une peur qui ne subsiste
Revenu de mes enfers
Mon amour brille mille améthystes
La moindre vague à son retour
A nettoyé notre rocher
De chaque grain de chaque brin
Masquant à mes yeux mon amour
J’avais a l’œil quelques écueils
Lavés à l’eau des grandes marées
Et du sentier des sentinelles
Plus de récif mais belle fleur que j’ effeuille
Fleur de sel fleur de peau
A la folie et dans la vie
Cœur à nu cœur aux nues
A petits cris à grands bravos
Aux ailes des flots du sang qui cogne
Aux surfaces grisées par les marées passées
Du chant des peurs au champ de fleurs
Je lorgne propre ne suis plus borgne
Semer alors s’aimer encore
Au ventre fou des émotions
Au vent salé aux tourbillons
A la mesure de ce décor
A la quiétude à la tempête
A la folie sans inquiétude
Remontera chaque marée
Laver l’affront du temps qui peste
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