Sans le savoir
Je ne saurai que dire
Que par mes mots écrire
Ils glissent doucement
En caresse d’amant
Sur un morceau de papier
Ils se figent, sont glacés
S’en vont à l’aventure
Avec toutes les ratures
Tel des larmes barbouillent
De traits les cœurs, fouillent
Sans savoir ce qu’ils feront
Si un jour, ils danseront
Ils éclatent en sanglots
Coulent comme un ruisseau
Avec des bruits silencieux
Vers des chemins sinueux
À l’endos où à l’envers
Des sentiers de travers
En minces filets de dorures
Ils deviennent froidures
Sur une feuille vieillotte
Qu’un vent fou emporte
Son souffle effacera tout
En venant glacer les joues
Et les larmes qui mouillent
Nos pensées, ils brouillent
Les yeux emplis de brumes
En suivant les lagunes
Brûlant le cœur, taire la voix
Des souvenirs d’autrefois
Estompant les lumières
Des amours tendre d’hier
Avec de simple phrases
Pour mettre de l’emphase
S’éparpillent dans les nues
Vers des lieux inconnus
Il n’y aura plus d’ambages
Dans ce dernier voyage
Quelques mots à maudire
Sans pouvoir les dire
Où est ce jardin de rêves
Celui du temps sans trêve
Peut-être pourrais-je le dire
À moins que de les écrire
Fomalhault